La mairie de Paris se vante régulièrement de développer les espaces verts à travers des opérations de végétalisation de toitures ou de “forêts urbaines” largement médiatisées. Derrière cet affichage se cache pourtant une réalité plus sombre. Les arbres existants sont mal protégés et fréquemment abattus (vingt platanes quai d’Ivry en septembre 2020, quinze arbres devant la Pitié-Salpêtrière / gare d’Austerlitz, des dizaines de platanes pour la construction du Tram, le cinéma La Pagode, pour ne citer que quelques exemples) dans le cadre d’une politique beaucoup plus discrète de densification de la ville.
Les quartiers populaires ne sont pas épargnés. Ils sont même une cible privilégiée car situés en périphérie de la ville, ils possèdent une ressource rare : les parcelles constructibles.
Ainsi même les résidences HLM voient pousser autour d’elles des immeubles nouveaux, parfois sous leurs fenêtres comme dans la résidence des Périchaux dans le 15ᵉ arrondissement.
Paris Habitat se vante pourtant d’y avoir créé 4.647m² d’espaces verts supplémentaires sur une dalle bétonnée. Or vérification faite, il s’avère que seulement 1.000m² de végétalisation superficielle ont été ajoutés aux jardins existants. En y regardant de plus près encore, on comprend que ces 1.000m² supplémentaires justifient la destruction d’une surface équivalente de jardins de pleine terre, plantée d’arbres, pour construire un nouveau bâtiment.
Comment un tel tour de passe-passe est-il possible ? Réponse dans cette vidéo.