L’APHP prévoit, de construire, sur son site Robert Debré un nouvel institut du cerveau de l’enfant, bâtiment qui représentera environ 12 000 m2 de surface de plancher répartis sur 5 niveaux hors parking. Cette construction se situera entre l’actuel hôpital, le réservoir d’eau potable des Lilas et le boulevard périphérique sur une emprise actuellement très arborée.
S’il n’est évidemment pas question de mettre en cause l’opportunité de la construction de ce nouvel institut, de nombreux points interrogent cependant en l’état de notre connaissance du dossier.
Pourquoi construire en cet endroit et de cette manière ?
Est-il judicieux de construire un bâtiment hospitalier en bordure du boulevard périphérique source de nuisances sonores et de pollution considérables ? L’APHP ne dispose-t-elle pas, parmi ses nombreuses implantations, de sites plus appropriés ?
L’APHP a étudié plusieurs scénarii et a retenu celui qui représente la plus grande emprise au sol – 4 100 m2 – et, donc, la plus grande empreinte environnementale ; pourquoi ?
Il est prévu de défricher 3 570 m2 et d’abattre une centaine d’arbres sur un total de 170 arbres présents ; près de 40 arbres seraient abattus pour faciliter le chantier de construction. En définitive, seule une quarantaine d’arbres seraient conservés
Opportunément, comme souvent lorsqu’un projet immobilier se fait jour, 30 arbres ont été déclarés morts et 56 autres menacés à court-moyen terme. Cela ne manque pas d’interroger sur la gestion par l’APHP de son patrimoine arboré.
S’il s’avérait que ce lieu est réellement le seul possible pour accueillir ce nouvel institut, nous demandons que l’APHP qui se targue d’une politique RSE ambitieuse :
- Applique le SCOT (Schéma de cohérence territorial) voté par la métropole et veille à la stricte conservation des surfaces de pleine terre au niveau de l’ensemble de ses emprises parisiennes ; elle pourrait le faire sur place, sur le site de l’hôpital Bichat ou celui de La Rochefoucauld où les riverains manifestent de très fortes attentes ;
- Compense localement ou sur l’ensemble de ses implantations les arbres abattus par de nouvelles plantations selon le principe d’équivalence des arbres qui prévaut pour la zone UG dans le PLU voté en novembre 2024 ;
- Fasse preuve de la plus grande transparence vis-à-vis du public afin de couper court aux polémiques et communique, dès à présent, les expertises et inventaires faune-flore qu’elle a réalisés.