Contribution au PLU – FNE Paris
Zones à renaturer pour la restauration des continuités écologiques entre les habitats des animaux volants
Si la question de la trame verte apparaît dans le document de projet de PLU, il importe de porter une attention particulière aux fragmentations liées au tissu urbain qui empêchent les déplacements d’animaux et ne permettent donc pas la constitution et le maintien d’écosystème stables sur le territoire communal. Une fois ces éléments de fragmentation identifiés des projets de renaturation peuvent être mis en place pour restaurer la connectivité entre les habitats.1/ Identification de zones à renaturer pour restaurer les continuités écologiques.
1/Identification de zones à renaturer pour restaurer les continuités écologiques
France Nature Environnement Paris et France Nature Environnement Ile-de-France ont mené conjointement une étude pour mettre en lumière les continuités écologiques (Trame verte) au sein de la ville et leurs ruptures.
Cette étude, menée avec l’outil Cartovégétation, permet de constater une forte fragmentation entre les zones arborées, qui représentent des habitants pour les animaux volants. Il importe d’identifier et de supprimer ces éléments de fragmentation pour permettre de reconnecter ces différents espaces et restaurer une stabilité des écosystèmes parisiens.
La carte ci-après permet d’identifier les zones à renaturer en priorité pour permettre une meilleure connectivité entre les différentes zones arborées d’habitat. Les axes identifiés en orange représentent les chemins potentiels de déplacement pour les animaux volants à moyenne capacité de dispersion (Mésange Pipistrelle …) entre différents habitants. Les zones identifiées en rouge sont les axes à fort enjeux qui permettraient d’augmenter le plus fortement la connectivité entre les espaces. Pour que ces chemins potentiels deviennent des voies de passage pour les animaux volants, des projets de renaturation doivent être menés.
2/ Chemins de la nature Paris 2020 : quels manques dans la connaissance des continuités écologiques ?
La carte des corridors écologiques a aussi été comparée avec la carte des « Chemins de la nature Paris 2020 – Carte Globale » afin de déterminer les endroits où les connexions matérialisée sur la carte des Chemins de la nature ne sont pas effectives selon nos calculs et de les rétablir.
On constate en effet que des continuités identifiées, notamment au sud-est et au nord-est (au niveau des voies ferrées sortant de Paris) n’existent pas en réalité. Même pour les animaux se déplaçant le plus facilement (les espèces volantes à moyenne capacité de dispersion), ce sont des zones qu’il est impossible de traverser (comme cela apparaît sur la carte des Corridors écologiques produite par FNE Paris).
3/Propositions de zones à renaturer en priorité pour reconstituer les continuités écologiques
Une réunion avec l’APUR (le 27/02/2024) a permis d’identifier trois zones représentant un intérêt particulier. Ces zones permettraient de restaurer de manière efficace la connectivité, à la fois dans Paris et avec le reste de la région, mais aussi car ce sont des zones sans obstacles majeurs à la renaturation et qui, historiquement, constituaient des zones de passage pour la biodiversité.
3.1/Ouest de Paris : l’avenue du Président Wilson et ses extensions
L’avenue du président Wilson (et ses extensions), en jaune sur l’image, représentent un espace privilégié pour la restauration des continuités écologiques. Cette large voie relie le cours de la Reine (Seine et jardins des Champs Élysées, ainsi que les Ambassades et les Tuileries) au bois de Boulogne. Elle a en son milieu un terre-plein qui est en très grande partie occupé par du stationnement de surface.
Il serait intéressant de retrouver ici une vaste promenade plantée (à l’image de ce qui s’est fait sur le boulevard Pasteur) et de requalifier également le cours de la Reine (et Albert 1er) en réduisant la chaussée, qui est un héritage des voies rapides des années 70.
3.2/Ouest de Paris : Avenue Foch
Le dernier secteur représentant un intérêt particulier est l’avenue Foch qui était, du temps d’Alphand, une vaste promenade dans les champs (en jaune sur l’image ci-dessus). L’avenue s’est progressivement transformée en une large voirie, aujourd’hui relativement peu fréquentée (au regard de la largeur de la chaussée).
La liaison au bois a été complétement perdue avec le temps, l’usage actuel pourrait supporter une nouvelle répartition de la part de la chaussée, pour une plus grande part de végétation (en dépassant le caractère ornemental des jardinets qui bordent aujourd’hui l’avenue).
3.3/Est de Paris : Grand parc des 3 plateaux de l’Est parisien
L’Est parisien est encore fonctionnel au niveau des corridors écologiques des animaux volants mais il mériterait d’être renforcé avec une vision de connexion vers les communes de l’est dans le cadre du projet du Grand parc des 3 plateaux de l’Est parisien. Pastillage à intégrer dans les documents et cartes PLU.