Communiqué FNE Paris à l’attention de nos représentants, Députés et Conseillers de Paris

Un jour le périphérique sera transformé en boulevard urbain, nous répète-t-on à l’envi, laissant croire que ces lieux seraient dès à présent devenus hospitaliers !

A ce titre la Ville de Paris, tout comme les communes adjacentes, s’empressent de multiplier des projets de constructions, immeubles de bureaux ou d’habitation à proximité immédiate du périphérique, en déplaçant habilement les feux des projecteurs sur la végétalisation des portes ou celle hypothétique et future du périphérique.

C’est inacceptable : Il est dangereux d’exposer des personnes à des niveaux de pollution qui dépassent la plupart du temps les normes de qualité de l’air et de donner la priorité à la rentabilité foncière sur la santé des personnes.

Il n’est plus possible de laisser des populations entières exposées à des niveaux sonores aussi élevés, y compris et surtout au sein d’établissements scolaires, de crèches, etc.

Depuis plusieurs années, les constructions ont fleuri tout le long du périphérique créant ainsi un véritable couloir bétonné tandis que la pollution n’a quasiment pas diminué.

Nous ne cessons de documenter et dénoncer cette évolution néfaste que les Amis de la Terre ont résumées en une série de photographies percutantes

https://twitter.com/adtparis/status/1536951900146384896?s=20&t=8MnqWfaRW6TPmaMYnp4Thg

Il n’est pas admissible que, masquée par des discours verdissant le périphérique, cette densification délétère et nuisible se poursuive.

Porte de Montreuil actuel avant abattage


Le tribunal administratif a déjà reconnu en notre faveur que la construction d’immeubles sur le périphérique n’était pas compatible avec le respect des normes environnementales. La Ville de Paris, au lieu de prendre ses responsabilités face à cette décision, a dénoncé ce jugement en appel et la cour administrative d’appel doit se prononcer prochainement.

Nous exigeons que la ville de Paris sorte du déni en la matière et renonce à tous les projets de densification des abords immédiats du périphérique tant que ce dernier génère autant de pollution.

Nous appelons donc le Conseil de Paris de juillet à acter une non-constructivité des abords du périphérique jusqu’à l’assainissement de la situation.

Seul le respect strict des normes permettrait de rouvrir le débat de la constructibilité des abords du périphérique, elle est pourtant totalement incompatible avec la notion de ceinture verte brandie par la ville.

A défaut la ville sait qu’elle fera face systématiquement à des plaintes pour mise en danger de la vie d’autrui et prend le risque de se faire condamner, tout comme la France l’est régulièrement au plan européen.

Le bon sens doit l’emporter.

Il ne suffit pas de se proclamer vertueux, les actes parlent mieux que les mots !