Le collectif Austerlitz, qui regroupe riverains et commerçants, citoyens, représentants politiques et associations, a déposé un recours devant le tribunal administratif de Paris, demandant la révision du projet dit de « modernisation de la gare d’Austerlitz ». L’action en justice est portée par les associations FNE Paris, Les Amis de la Terre, les inCOPruptibles et SOS Paris, avec le soutien d’EELV.

 

Le collectif appelle à un rassemblement le mardi 9 mars  à 11 h devant le chantier.

Le collectif dénonce ce projet qui va à l’encontre de la lutte contre le dérèglement climatique et ne tire aucune leçon de l’épidémie de COVID. La destruction de bâtiments existants, plutôt que leur rénovation, et la création d’un « mur » de 37 mètres de haut sur 300 m de long abritant bureaux, commerces, hôtel, contribuera à éloigner domicile, travail et commerces, mettra en péril les commerces du quartier et provoquera une augmentation massive des flux, source de pollution et de congestion pour les riverains et les usagers des transports collectifs.

 

Ce projet démesuré perpétue les errements des années 1980, quand centres commerciaux géants et bétonisation étaient la quintessence de la modernité :

  • Un centre commercial grand comme 5 hypermarchés, alimenté par camions (au milieu d’une gare), et plus de 800 places de parking
  • Une atteinte au patrimoine historique : un « mur » de 37 m de haut sur 300 m de long, qui écrase la grande halle d’Austerlitz, les bâtiments de la Salpêtrière et du Jardin des Plantes
  • Sept fois plus de surface de bureaux et commerces que de logements
  • L’absence de bilan carbone pour un projet dont la construction et les effets sur la mobilité produiront outre une pollution de l’air, un volume significatif de CO2
  • Un nouvel îlot de chaleur créé par cette masse de béton et la regrettable absence de végétation en pleine terre  (seulement 550 m2, enclavés dans le bâtiment)

 

Le collectif et les associations qui le soutiennent demandent la révision du projet pour :

  • Plus de logements, beaucoup moins de commerces et de bureaux
  • Moins de béton, beaucoup plus de nature
  • Moins de hauteur, plus de respect du patrimoine historique
  • Beaucoup plus de transport décarboné, beaucoup moins de transport routier

 

Nous demandons à Jean-Pierre Farandou, promoteur du projet en tant que P-DG de la SNCF, et à Anne Hidalgo, Maire de Paris et actionnaire principal de l’aménageur, de revoir ce projet dans le sens de la vraie modernité, une modernité qui préfigure ce que doit être la ville du XXIe siècle.

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