Oui,  la réouverture des parcs et jardins parisiens est urgente!

Oui,  la nature en ville est nécessaire à notre santé!

Non aux projets de construction qui détruisent les espaces de nature et abattent les arbres!

Après une mandature sous le sceau de l’hyper densification et de la destruction des espaces verts, la Maire de Paris défend aujourd’hui le besoin de nature des Parisiens et interpelle l’Etat pour une  réouverture des parcs et jardins de la capitale, moyennant masques et précautions. FNE Paris s’en réjouit!

Le besoin de nature révélé par le confinement dû au virus COVID-19 apparaît vital pour la santé publique, les pays voisins les laissent d’ailleurs majoritairement en libre accès à leurs citoyens, malgré la pandémie.

FNE Paris pose la question: où est la cohérence quand on autorise les transports collectifs sans possibilité de distanciation physique et quand on interdit, en même temps,  l’accès aux jardins publics ? C’est l’effet inverse qu’on obtient, les rares lieux publics ouverts sont pris d’assaut, les familles en sont réduites pour respirer et souffler à serrer leurs enfants sur les talus et ronds-points enherbés, les jeunes à envahir les quais d’un canal qu’il a fallu interdire depuis.

Paris est une ville très dense, reconnait la Maire de Paris,  c’est même la 6e ville la plus dense du monde après Bombay et les mégapoles surpeuplées des pays en développement. Elle est surtout extrêmement pauvre en espaces verts : 5,6 m2 par habitant en moyenne alors que l’OMS préconise un minimum de 10 m2 pour la santé à comparer avec les 45 m2 des Londoniens, les 59 m2 des Bruxellois et les 321 m2 des Romains qui laissent rêveurs.

Nous sommes face à une contradiction: si la nature est indispensable à la santé des habitants, une question de salubrité publique que le XIXe et le début du XXe siècle prenaient très au sérieux, pourquoi n’avoir de cesse de la détruire en artificialisant les sols et construisant chaque jour davantage ?

Les projets d’urbanisme à Paris font en effet disparaître presque quotidiennement des espaces verts dans tous les quartiers : le Musée de la Libération de Paris pris sur le square Claude-Nicolas-Ledoux de Denfert-Rochereau, la construction de logements étudiants réalisée sur un quart du jardin de la Cité Universitaire Internationale, etc.

Et partout, parce qu’ils gênent des projets, de grands arbres sont abattus dans nos rues ou en cœurs d’îlots : des abattages souvent emblématiques comme ceux du 11 mai dernier dans le jardin de la Pagode, 7e arrondissement ou sur les terrains du Val de Grâce pendant le confinement !

 

Comme la Maire de Paris, FNE Paris demande au Préfet de police et au Ministre de l’intérieur  l’ouverture des parcs et jardins parisiens!

Mais FNE Paris demande aussi à la Maire de Paris plus de cohérence dans sa politique: ouvrir les jardins aujourd’hui c’est nécessaire, mais les sauvegarder pour demain en renonçant à un urbanisme dévastateur, c’est vital!